Le Procès-Verbal 674, trop gênant pour l'accusation!!!

Publié le par gothwitch

Fin 1953, dans le délire consécutif à l'accident qu'il vient de subir, Guillaume Seznec fait allusion à la tombe de Pierre Quemeneur, à Traou-Nez. Aussitôt, de nouvelles recherches sont entreprises dans la propriété. La foule se presse. Jeanne et Guillaume Seznec sont présents. Les gendarmes fouillent. Aucune information ne filtre. On renvoie tout le monde.

Fin 1996, le fils de l'adjudant de gendarmerie qui dirigeait les opérations à: l'époque, témoigne. Son père comme ses collègues recevait ses ordres directement de Paris, sous pli cacheté.

Dans les archives de son père décédé, il vient de découvrir des documents sur l'Affaire Seznec : un bordereau d'envoi d'un procès-verbal de gendarmerie et trois photographies. Ils ont trait aux fouilles effectuées à Traou-Nez.

Les gendarmes y auraient découvert un crâne humain, montré par les photographies. Curieusement, la foule a été brusquement évacuée au cours de cette opération.

On cherche le procès verbal établi à cette occasion. Il porte le n° 674. Il a curieusement disparu.

On dit tout d'abord qu'il aurait été détruit, avec le reste du dossier criminel de Guillaume Seznec, dans l'incendie qui ravagea le Parlement de Bretagne à Rennes en 1994 ! Alors que tout le dossier se trouve à Paris depuis 1989 ! Puis, ce sont les archives de la gendarmerie du département qui ont été détruites !



Les nouveaux éléments

Pierre Quemeneur, soit disant assassiné par Guillaume Seznec dans la nuit du 25 au 26 mai 1923, est vu par des témoins qui le connaissaient :

  • samedi 26 mai, à plusieurs reprises (3 témoins),
  • 27 mai 1923 matin, à la gare de Rennes,
  • ce même jour à 11 heures à Guingamp,
  • toujours le 27 mai, s'est fait conduire en voiture à Traou-Nez où des coups de feu ont été entendus durant la nuit,
  • à la foire d'Auch en septembre 1924.

Différentes contre-expertises, réalisées récemment avec avec les techniques les plus modernes et par les meilleurs spécialistes, concluent que les faux documents (télégramme expédié par Quemeneur du Havre et promesse de vente de Traou-Nez) n'ont pas été rédigés par Guillaume Seznec. Des ressemblances sont même trouvées avec l'écriture de Maître Pouliquen, beau-frère du Conseiller. D'autres documents falsifiés présentent les mêmes ressemblances.

En 1993, la vendeuse de la machine à écrire du Havre, âgée de 85 ans, déclare spontanément qu'elle avait été menacée par les policiers, notamment par l'inspecteur Bonny, pour reconnaître Guillaume Seznec.

Des témoins affirment que l'inspecteur Bonny a reconnu avoir déposé la machine à écrire chez Guillaume Seznec avant les perquisitions et que les policiers ont fabriqué les fausses pièces d'accusation.

Des témoins ayant vu Seznec à Saint-Brieuc les 13 et juin 1923 sont retrouvés. Un témoin reconnaît avoir tué Pierre Quemeneur en 1923, après son arrivée à Paris pour lui prendre la masse importante d'argent qu'il possédait.

En 1989, année du bicentenaire de la Révolution française et de la Déclaration des droits de l'homme, un groupe de soutien se crée. Il recueille plus de 120 signatures de personnalités : députés, sénateurs, hommes politiques, journalistes, écrivains, artistes, ...

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